Lettre d’information N°1 d’ACZA : partenaire en Bretagne


Lettre d’information n°1 – décembre 2015
 
 
L’ACZA diffuse enfin sa première lettre d’information afin de vous tenir informer, vous qui soutenez les projets de l’association.
Bonne lecture !
 
 
FINANCEMENT SOLIDAIRE
 
L’ACZA a lancé en novembre une campagne de financement participatif pour pouvoir lancer ces projets de lutte contre l’excision à Kabakouma en Côte d’Ivoire en 2016 :
– Financer des micro-crédits pour l’autonomisation des femmes du village de Kabakouma
– Finir la construction de la Case des matrones débuté en 2013 (mise en place de l’électricité, sanitaires, douches, équipement en tables d’accouchement, lits…)
– Poursuivre les formations aux matrones sur l’accouchement et les sensibiliser aux dangers liés à la pratique de l’excision
– Lancer une campagne de Parrainage/Marrainage pour scolariser des petites filles en échange de l’engagement des familles à ne pas exciser leur fille.
Les fonds récoltés à ce jour s’élève à 632 euros ! Nous avons besoin du soutien de chacun pour espérer parvenir à notre objectif et surtout atteindre le premier palier. S’il n’est pas atteint, l’association ne pourra pas récupérer les dons !
Nous tenons ici à remercier les personnes qui nous ont apportées leur soutien jusqu’à présent.
Si vous aussi, vous souhaitez contribuer, rendez-vous sur https://www.arizuka.com/fr/projects/lutte-contre-l-excision-a-kabakouma
Merci pour votre engagement.
 
 
 
LA FORÊT SACREE
 
« La Forêt sacrée », documentaire réalisée par Camille Sarret sur le parcours de Martha Diomandé, présidente de l’association a été diffusé en avant-première au cinéma l’Arvor à Rennes le samedi 10 octobre. Rediffusé sur Tv Rennes en octobre, et récompensé par le prix « Spécial 15e anniversaire » au Festival Lumières d’Afrique en novembre , nous attendons avec impatience la sortie du DVD, prévu avant la fin de l’année.
Le documentaire sera diffusé à diverses occasions par l’association, notamment en mars lors de l’évènement Miss Africa.
 
 
 
 
PARRAINAGE/MARRAINAGE
 
En octobre, plusieurs membres de l’ACZA se sont engagés pour être parrain/marraine d’un premier groupe de 10 petites filles constituées pour cette rentrée scolaire. L’objectif du projet est d’apporter un kit de scolarisation aux familles volontaires, afin qu’elles puissent scolariser leurs filles en âge de l’être en échange de l’engagement de ne pas les faire exciser. A long terme, la population pourra se rendre compte qu’une fois en âge d’enfanter, les petites filles non-excisées, subissent moins de difficultés et de souffrances lors des accouchements.
Un kit de scolarisation avec cahier, crayons, livres a été rassemblé pour chaque petite fille.

La mise en place du parrainage/marrainage se fait à titre expérimental au sein de l’association pour cette année. Nous ouvrirons le parrainage/marrainage à tous en 2016. Tenez-vous informé !

 
 
 
LA CASE DES MATRONES
 
La Case des matrones a été inauguré lors de notre mission en avril 2015 ! Ce projet, pierre après pierre voit enfin le jour.
Nous espérons désormais pouvoir l’équiper afin que les matrones viennent y accoucher leurs patientes dans les meilleures conditions d’hygiène possibles. Les premières réunions et formations des matrones ont déjà été tenues en ce lieu qui a pour vocation de devenir le lieu de ressource et de transmission des connaissances des femmes sur les dangers de l’excision. Cette case va permettre aux matrones de garder leur statut privilégié dans le village en valorisant leur aptitude à accompagner les femmes lors des accouchements et petit à petit à abandonner complètement leur pratique de l’excision.
 
 
 
 
A VOS AGENDAS
 

le samedi 26 mars 2016 : 10e édition de Miss Africa à la Cité – Rennes

Lutte contre l’excision : découvrez notre homologue au Burkina-Faso


Le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre la pratique de l’excision (SP/CNLPE), s’est réuni en assemblée générale ce mardi 15 décembre 2015. Objectif principal, contribuer à la promotion de l’abandon des mutilations génitales féminines dans la perspective de la tolérance Zéro. Il s’est agi également, d’installer les nouveaux membres désignés pour un mandat de trois ans par les structures membres du conseil, de faire le bilan du plan d’action de l’année 2015 et dégager les perspectives pour les années à venir.

Conformément au décret régissant le secrétariat permanent du CNLPE, section Burkinabé du Comité Inter-Africain, les membres statutaires issus des différents secteurs ministériels et de la société civile ont tenu aujourd’hui, la toute première assemblée générale de l’année 2015. Ainsi, la présente rencontre destinée à l’installation des nouveaux membres, a servi de cadre pour féliciter les membres sortants du conseil et adopter le plan d’action prioritaire 2015, qui n’a pas pu se tenir avant pour raisons budgétaires.

Pour Nicole Angéline Zan, ministre en charge de l’action sociale et présidente du CNLPE,« cette AG s’inscrit d’abord dans le contexte des violences faites aux femmes et aux filles, la protection de l’intégrité physique et celle des droits humains ».

Le Burkina s’est engagé depuis des décennies dans la lutte contre les mutilations génitales féminines. Les activités de sensibilisation, de formation, et surtout de plaidoyer organisées par le CNLPE ont permis d’engranger de nombreux acquis, positionnant ainsi le Burkina comme leader sur le plan continental en matière de lutte contre l’excision. Ainsi pour la présidente du CNLPE, le Burkina Faso est leader en termes de sensibilisation, d’éveil des consciences, de prise de positions et de pratiques. A cela, s’ajoutent également des actions de répression comme les audiences foraines, la surveillance du trafic transfrontalier de concert avec les forces de l’ordre, la mise en place du numéro vert pour la dénonciation.

En outre, la présente AG permettra de faire le point des acquis de l’année écoulée, les différentes difficultés rencontrées et la mise en place de nouvelles stratégies afin que la tolérance zéro soit une priorité. « Les acquis engrangés au terme de trois ans de mandat écoulé sont certes nombreux, mais force est de constater qu’il existe toujours des poches de résistance avec la persistance de la pratique transfrontalière de l’excision et le rabattement de l’âge de l’excision », a indiqué la présidente du CNLPE.
Pour le professeur Michel Akotionga, qui milite pour la prise en charge des femmes porteuses des séquelles de l’excision, il s’agit d’outiller les nouveaux membres à travers la sensibilisation. Le but étant d’aboutir à un changement de mentalité afin que les différents acteurs comprennent que l’excision est inutile et dangereuse.

Nicole Ouédraogo
Le Faso.net

 

Capture YouTube

Liban, ce quinquagénaire se marie avec une fillette de 12 ans


Elle a 12 ans et pose dans une robe blanche de mariée, il a une cinquantaine d’années et pourrait être son grand-père : et pourtant, ces deux personnes vont se marier sous l’œil incrédule des passants, sur le bord d’une plage. Certains vont toutefois réagir avec virulence face à cette scène, qui est en fait une caméra cachée…

Il s’agit en fait d’une mise en scène parfaitement orchestrée.

Ce mariage a en fait été mis en scène par l’organisation libanaise Kafa, destinée à défendre les droits des femmes. Car, malheureusement, le mariage forcé de mineurs est encore en vogue au Liban et l’association compte dénoncer ces abus grâce à cette vidéo qui a fait énormément réagir dans le pays et au-delà.

Durant cette caméra cachée, la fillette de 12 ans et l’homme se font photographier sur le bord d’une plage comme il venait de se dire « oui ». Les passants regardent alors cette séance de photos d’un air étonné à première vue… Certains félicitent les deux « amoureux » tandis que d’autres avouent être « choqués » par l’écart d’âge. « J’étais en train de courir mais mes pieds se sont dérobés quand j’ai vu cela… », réagit une jeune femme dans la vidéo. Un autre relance en affirmant toutefois que le mariage est légal tant que les parents de la fillette ont donné leur accord. « Ses parents sont des criminels », surenchérit un autre passant… « On doit la sortir de là », crie une autre !

Le public est toutefois rapidement averti qu’il s’agit d’une caméra cachée destinée justement à faire réagir sur ces situations intolérables au Liban. En effet, 6 % des filles sont mariées de force avant leurs 18 ans, et 1 % des demoiselles le sont avant leurs 15 ans ! Pourtant, la loi indique formellement que l’âge légal pour un mariage est de 17 ans, sauf si les parents donnent leur accord : alors, l’âge minimum passe à… 9 ans !

La vidéo à découvrir

Source : Sudinfo.be

La justice mauritanienne s’arme contre l’esclavage


La Presse – La Mauritanie a adopté un décret créant trois cours criminelles spécialisées en matière de lutte contre l’esclavage, a-t-on appris vendredi 11 décembre, de source officielle, quatre mois après le vote d’une nouvelle loi durcissant la répression de cette pratique et doublant les peines prévues contre ses auteurs.

Ce décret «fixant les sièges et ressorts territoriaux des Cours criminelles spécialisées en matière de lutte contre l’esclavage» instituées par la loi votée en août dernier a été validé par le Conseil des ministres réuni jeudi, a rapporté l’Agence mauritanienne d’information (AMI, officielle).

D’après ce texte, ces cours siégeront à Nouakchott, Néma (sud-est) et Nouadhibou (extrême nord-ouest), chacune ayant compétence pour les régions voisines. Les magistrats membres de ces institutions régies par le Code de procédures pénales mauritanien seront nommés dans les prochaines semaines par le Haut conseil de la magistrature, a expliqué le ministre de la Justice, Me Brahim Ould Daddah, cité par l’AMI.

Me Ould Daddah a précisé que ces cours criminelles spécialisées connaîtront des crimes aussi bien de l’esclavage moderne que «des cas qui se manifesteraient de l’esclavage traditionnel».

«L’esclavage traditionnel n’existe plus dans le pays» a-t-il affirmé, appelant ses compatriotes à «en dénoncer» les cas résiduels et affirmant qu’en la matière, la loi «sera appliquée dans toute sa rigueur».
«Ces pratiques esclavagistes anachroniques ne sont plus tolérées, ni dans le présent ni dans le futur», a-t-il souligné.

Officiellement, l’esclavage a été aboli en 1981 dans ce pays de 3,8 millions d’habitants d’origine arabo-berbère – les Maures – et d’Afrique subsaharienne – les Négro-Africains.

Une loi qui criminalisait le phénomène depuis 2007 a été remplacée par un nouveau texte voté par le Parlement (Assemblée nationale et Sénat) le 11 août, faisant désormais de l’esclavage un «crime contre l’Humanité». Les peines maximales encourues passent à 20 ans de prison ferme assortis d’amendes, contre cinq à dix ans auparavant.

La nouvelle loi incrimine de nouvelles formes d’esclavage, dont le mariage forcé d’une esclave présumée moyennant une contrepartie, sa cession à un tiers, ou son legs à un tiers. Elle institue aussi des juridictions spécialisées pour les infractions relatives à l’esclavage.

Des ONG soutiennent que le phénomène persiste dans le pays. Le 28 novembre, le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a accusé ces organisations de «faire de l’esclavage un fonds de commerce» et de porter atteinte à l’unité et à la stabilité du pays.

Lutte contre les pratiques traditionnelles néfastes : LES ECOLES, LE VECTEUR GAGNANT


Toutes nos félicitations à notre homologue au Mali, l’Association malienne pour le suivi et l’orientation des pratiques traditionnelles (AMSOPT) et son partenaire « Equality Now » !

Le Mali, comme le reste du monde, a célébré jeudi dernier l’anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’Homme. La date du 10 décembre marque aussi la fin des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes. L’Association malienne pour le suivi et l’orientation des pratiques traditionnelles (AMSOPT) et son partenaire « Equality Now » ne sont pas restés en marge de cette célébration.

A cet effet, un concours a mis aux prises 3 écoles de Djikoroni Para en Commune IV de Bamako. L’association s’assurait ainsi que les leçons apprises durant un atelier de formation des scolaires avaient été bien assimilées et que ces jeunes formés avaient effectivement été le relais avec leurs camarades d’école, de quartier, et à la maison, etc…
L’on se rappelle que l’AMSOPT, en partenariat avec « Equality Now », avait élaboré un projet sur 5 ans pour informer et sensibiliser les communautés maliennes afin de promouvoir l’abandon des mutilations génitales féminines (MGF) dans notre pays. L’un des volets de ce projet vise l’implication des jeunes dans la campagne anti MGF en vertu du principe que si la jeunesse est sensibilisée en faveur de l’abandon de l’excision, il est fort probable de voir cette pratique néfaste disparaître de notre pays.
Ce facteur a persuadé l’AMSOPT de former des jeunes, de les sensibiliser sur la pratique. Ainsi 100 scolaires ont été formés en 2014 sur la thématique de l’excision et des droits des enfants. Cette dynamique enclenchée chez les jeunes des établissements scolaires de la Commune IV de Bamako demandait à être consolidée et renforcée. C’est ainsi que l’association a initié les 11 et 12 septembre derniers un atelier de recyclage et de renforcement des capacités de ces jeunes.
Cette initiative était surtout destinée à développer le dialogue social autour de la question chez les jeunes pour promouvoir son abandon. L’atelier devait aussi amener les jeunes à prendre conscience des préjugés et conséquences des MGF. Une fois formés et sensibilisés, les jeunes sont invités à transmettre l’information à leurs camarades jeunes grâce à la communication pour le changement de comportement.
L’AMSOPT et Equality Now initient ainsi une émission grand public qui renseigne sur les conséquences de la pratique de l’excision ainsi que la problématique du mariage d’enfant. Afin de tester le niveau des élèves sur ces deux phénomènes, un concours de théâtre et de poésie a opposé les écoles « La réussite » et « Béthanie » I et II. C’était sur le grand terrain appelé « Sénégal Terrain » non loin du Camp Para.
Bréhima Ballo, un responsable de l’AMSOPT, a rappelé que l’association a inscrit au cœur de ses actions la lutte contre l’excision et le mariage d’enfant. Il a, à ce propos, comparé la tradition à un arbre dont il faut souvent couper les branches qui ne donnent plus d’ombre. Donc, précisera-t-il, il ne s’agit pas d’abandonner nos traditions et coutumes, mais de faire la part des choses en mettant fin aux pratiques nuisibles comme, entre autres, l’excision et le mariage précoce.
Pour le concours, les troupes des différentes écoles ont, à travers leurs prestations, dépeint l’excision et le mariage précoce sous toutes leurs facettes. L’assistance a été informée et sensibilisée aux conséquences néfastes de ces deux phénomènes sur les femmes et les filles. Les enfants ont aussi évoqué le problème de la violence faite aux femmes. A l’issue de la compétition, c’est l’école « la Réussite » qui a enlevé la première place, suivie respectivement de « Béthanie » II et I.
Les lauréats ont reçu des fournitures scolaires et une enveloppe symbolique. Au final, ce sont toutes les écoles qui ont gagné contre l’excision et le mariage d’enfant car, ont souligné les organisateurs, la nouvelle génération a beaucoup appris sur les dangers de ces deux pratiques pour les femmes et les jeunes filles.
M. A. TRAORE

Source :  L’Essor via Mali Web

GAMS Midi-Pyrénées-Languedoc-Roussillon


C’est avec grand plaisir que nous vous faisons découvrir le logo de la dernière délégation régionale du GAMS : Ta Vie en Main, en région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées.

L’association est joignable par téléphone au 06.79.78.22.44.

Par courriel : tavieenmain@gmail.com

Enfin, nous vous invitons à aimer/à « liker » leur page sur Facebook : Ta Vie Main – GAMS Région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

Il y a des femmes violées chaque jour dans tous les pays du monde ! Cessons de détourner les yeux de notre propre domination patriarcale


Les cultures du viol

Entre les lignes entre les mots

ax 184 couvEdito : Tenons-nous chaud, serrons-nous fort

Il en va pour l’équipe d’axelle comme pour vous : la tristesse des nouvelles nous transperce parfois, nous laisse hébétées, pantoises, vides. Ce sont des actualités ou simplement les échos de notre société, colportés par les médias, par des amis, des voisins, vécus peut-être de manière très proche. Des images du chaos s’impriment sous nos paupières, le son de l’injustice nous blesse et nous indigne. Les soubresauts de notre monde sont parfois insoutenables, ce n’est pas à vous que nous l’apprenons. Vous en connaissez, des histoires, à commencer par les vôtres. Ce n’est ni la première guerre ni la première misère.

Voir l’article original 711 mots de plus

La dépigmentation, un fléau qui peut mener au tragique


Au grand marché de Dakar, quasiment tous les produits servent au blanchiment de la peau.
© RFI/Guillaume Thibault

En France mardi 8 décembre se sont ouvertes les Journées dermatologiques de Paris. C’est l’occasion pour les dermatologues de se pencher sur un phénomène qui touche énormément de femmes noires : la dépigmentation. De très nombreuses Africaines utilisent des crèmes ou des médicaments pour se blanchir la peau, une pratique non sans risque. Reportages.

Sur les étals du marché Niger à Conakry, nombreux sont les laits éclaircissants. Des produits bon marché vendus par des marchands non qualifiés. Il y a quelques mois, Aicha a utilisé ses crèmes. « J’ai vu mes copines utiliser le produit, raconte-t-elle. J’ai mis le produit, mais je ne me regardais même pas tellement que la peau est gâtée. J’avais plein de boutons, ça c’est brûlé. »

Au-delà des cosmétiques et des médicaments dérivés, certaines Guinéennes vont encore plus loin, explique Madame Kaba, esthéticienne : « On parle de cosmétique là. Mais au-delà de ça, on a du détergent. Des femmes qui utilisent aujourd’hui du défrisant sur la peau, des femmes aujourd’hui qui utilisent de l’eau oxygénée sur la peau, des femmes qui utilisent du papier mural pour gratter les murs pour pouvoir refaire la peinture, du ciment de construction sur la peau. C’est inimaginable ! ».

A l’hôpital Donka, la salle d’attente du dermatologue Mohamed Cissé ne désemplit pas. Il constate de nombreuses complications comme de l’acné, des champignons ou des tâches. Plus grave, des troubles des règles, de l’insuffisance rénale ou encore l’apparition de diabète. « C’est un véritable de problème de santé publique aujourd’hui et rien n’est fait, analyse-t-il. Les gens importent leurs produits du Nigeria, de la Côte d’Ivoire, mais aussi venant de l’Occident. Il est important que la législation s’y penche pour prendre les dispositions qui s’imposent pour pouvoir éradiquer ce phénomène ».

Selon les statistiques du chef de service, un quart des femmes viennent le consulter à cause des produits pour s’éclaircir la peau.

Au Sénégal, des produits en vente libre

Sur l’un des grands marchés de Dakar, les produits pour se blanchir la peau sont en vente libre. « Communément on l’appelle le khessal. Etymologiquement en wolof, ça veut dire « devenir blanche » ». Sur l’étiquette il est écrit « Lait traitant éclaircissant ». Dans les détails, on y trouve du pétrole, du bromide, de la glycérine.

« C’est quelque chose que j’aime, c’est pour cela que je veux utiliser ça. J’aime ça pour être plus belle », raconte une cliente. « Ça brûle, et ça ne s’enlève plus jamais, jusqu’à la mort », s’insurge une autre.

« D’habitude mes clients, je leur dis que ce n’est pas bon de le mettre sous le soleil, affirme un vendeur. Il faut attendre le coucher du soleil parce que si tu le mets avec le soleil, ça va cramer toute la peau. »

« Que ce soit des produits améliorés ou pas, le risque est le même, témoigne une autre femme. C’est plus que dangereux, c’est cancérigène. C’est le cancer de la peau à la longue. Donc je n’hésite pas à dire à mes sœurs : « stop ». »

Ecoutez aussi Fatimata Ly, dermatologue spécialiste de la dépigmentation, invitée d’Afrique soir ce mercredi 9 décembre sur RFI.

Chronologie et chiffres clés

Attention Arnaque !


Des arnaqueurs font signer des pétitions contre l’excision et vous délestent au passage de quelques euros… La dernière victime en date, c’était 10 euros…

Ils sont en général par deux et sévissent sur les parkings des supermarchés de France et de Navarre. Ils ont été repérés récemment prés de Lyon et de Caen.

Pour collecter des fonds sur la voie publique, ils doivent avoir une autorisation de la Mairie. Car sinon, des arrêtés préfectoraux interdisent sur tout le territoire les collectes sur la voie publique en application des articles L2212-2 et de L2215-1 du Code général des collectivités territoriales.

Vous pouvez également alerter le personnel des supermarchés.

Quoiqu’il en soit le GAMS national, comme ses antennes régionales et ses associations relais dans 8 régions françaises et ses partenaires n’organisent ni de collecte de fonds, ni de signature de pétition, dans la rue.

Si vous pouvez être généreux (-ses), en cette fin d’année, il est encore possible d’adhérer pour 2015 ou faire un don au GAMS, sur notre site internet Nous soutenir et sur Facebook, c’est le bouton Faire un don

Vous recevrez en retour, un reçu fiscal.

Grâce à la déduction fiscale de 66% (dans la limite imposée par le Code des Impôts),  un don de 10 € ne vous reviendra qu’à  3 € ; un don de 20€ ne vous reviendra qu’à 7 € ;  et ainsi de suite…

Vous aurez toujours la garantie que votre investissement reviendra directement aux premières concernées, en toute transparence.

Protégeons nos filles de l’excision et des mariages forcés !

Partagez et relayez ! D’avance, merci !

Capture d'écran d'un cours de Aliaa Gad sur les problèmes d'érection

Une YouTubeuse égyptienne bouscule les tabous sur la sexualité dans le monde arabe


Des problèmes d’éjaculation précoce aux meilleures positions sexuelles, en passant par la taille du pénis préférée chez les femmes, Aliaa Shams n’élude aucun sujet dans ses vidéos. Et les internautes en redemandent.

Aliaa Gad est diplômée en médecine de l’Université Ain Shams du Caire, avec une spécialisation en éducation sanitaire. Elle a lancé sa chaîne YouTube en 2010 pour dispenser des conseils sur la sexualité à destination du public arabophone. Le succès de ses vidéos est époustouflant.

Celle où elle parle de la taille idéale du pénis a par exemple été vue plus de 1,6 million de fois. Une autre où elle donne des conseils sur le comportement à adopter lors de la nuit de noces a été visionnée plus de 3 millions de fois.

Sur sa chaîne YouTube Afham TV (Comprendre TV) Aliaa Gad publie aussi maintenant des vidéos en anglais.

Erectile Dysfunction Vidéo qui évoque les problèmes d’érection.

« Changer les mentalités sans casser les traditions »

Quand j’étais étudiante à l’Université Ain Shams en Égypte, je me suis rendu compte qu’il y avait un manque d’information terrible sur la prévention de certaines maladies sexuellement transmissible. À cette époque [milieu des années 1990, ndlr], les chaînes satellitaires commençaient à se développer en Égypte. J’en ai contacté plusieurs pour leur présenter un projet de programme éducatif autour de ces questions. Mais je n’ai eu aucun retour.

En 2010, j’ai donc décidé de produire mes propres films éducatifs sur YouTube. J’ai acheté une vielle caméra à cinq euros et j’ai commencé à faire des vidéos très basiques sur la santé et la famille. Dans l’une des premières vidéos, j’ai parlé du dépistage du cancer du sein. J’ai eu beaucoup de retours et j’en ai été étonnée. Des femmes m’ont contactée pour me remercier et me dire qu’elles avaient pu déceler de façon précoce un cancer grâce à cette vidéo. Du coup, ça m’a beaucoup motivée. Et j’ai donc continué.

Conseils sur l’utilisation du préservatif féminin. Female Condom

Peu de temps après, j’ai parlé dans une vidéo de l’éjaculation précoce. Et là, en très peu de temps j’ai eu un million de vues, puis deux millions. Ça n’arrêtait pas, j’étais stupéfaite.

Mon travail d’éducatrice de santé m’amène à aborder des sujets aussi divers que les premiers soins, les maladies chroniques, la santé dans la famille. Mais comme j’ai reçu des milliers de demandes pour évoquer les problématiques liées au sexe, je me suis davantage investie dans ce domaine.

« Beaucoup d’internautes que disaient que leur nuit de noce avait été une catastrophe »

J’ai par exemple reçu des milliers de messages d’internautes me demandant des conseils sur la nuit de noce. Beaucoup de se plaignaient et me disaient que ça avait été une catastrophe. Dans beaucoup de régions du monde arabe, la nuit de noces est un rituel au cours duquel la femme est censée perdre sa virginité. J’ai donc réalisé plusieurs vidéo où je leur conseille par exemple de se détendre, de prendre le temps de se connaître, de connaître le corps de l’autre. Je dis aussi de déculpabiliser les hommes et leur dire qu’ils ne sont pas obligés de passer à l’acte dès la première nuit. J’explique aux internautes qu’une mauvaise expérience peut conduire à des problèmes d’érection chez l’homme, ou des cas de vaginisme chez la femme.

J’ai également fait des vidéos sur le problème de l’excision qui est malheureusement assez répandue en Égypte, alors que c’est interdit par la loi. Mais la solution de la répression proposée par l’État a conduit des gens à pratiquer l’excision en cachette. Pour ma part, je parie sur l’éducation, en expliquant de manière scientifique comment cela gâche la vie sexuelle d’une femme et parfois même met sa vie en danger.

« En Égypte par exemple, beaucoup considèrent le sexe comme honteux »

Si je reçois beaucoup de demandes autour de la sexualité, c’est bien évidemment parce que dans ces pays le sujet est tabou. En Égypte, par exemple, beaucoup considèrent le sexe comme honteux, presque comme un crime. Beaucoup d’hommes ne connaissent la sexualité qu’à travers du porno. Or je leur explique que ce sont des acteurs qui jouent la comédie et que dans la vie réelle le sexe ne se pratique pas de la même manière.

Mes vidéos sont très suivies en Égypte, au Maroc et même Arabie saoudite. Mais cela ne veut pas dire que je suis toujours la bienvenue dans ces pays. En mars dernier, j’ai étéinvitée par une chaîne saoudienne à participer à un débat en duplex à l’occasion de la journée de la femme. Le sujet ne concernait pas du tout la sexualité, je devais uniquement parler de la participation de la femme dans la vie politique. Pourtant, j’ai été violemment attaquée sur les réseaux sociaux. J’ai reçu des milliers de messages d’insultes sur Twitter. Un internaute a même dit que le symbole féminin qui apparaît sur mon site était le signe des francs-maçons. La chaîne saoudienne a été obligée de supprimer l’émission de son site Internet après cet incident.

« Le sexe est une belle chose et qu’il ne faut pas avoir honte d’en parler »

Même si je cherche à changer les mentalités autour de sexualité dans le monde arabe, je ne cherche jamais à casser les traditions locales. Par exemple, je ne conseille jamais aux gens d’avoir des relations sexuelles avant ou en dehors du mariage. Je cherche juste à transmettre le message selon lequel le sexe est une belle chose et qu’il ne faut avoir honte d’en parler et de le pratiquer.

 Par  Aliaa Gad
 Source :  Observer France 24

« Touche pas à ma sœur » Guinée-Conakry


A l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes dans le monde qui a eu lieu le 25 novembre dernier,les féministes de la Guinée ont réagi via les réseaux  pour dire « stop ,touche pas à ma soeur « .

-Quel est le but du mouvement  » touche pas a ma soeur » ?

Éradiquer les mariages précoces,l’excision et les violences faites aux femmes. Voici les objectifs ambitieux de l’initiative du mouvement «Touche pas à ma sœur» qui, selon les femmes féministes , se banalisent en Guinée Conakry.

Devenu aujourd’hui une « Grande cause nationale »,le mouvement féministe a exposé l’enjeux de la lutte contre les violences à l’encontre des femmes .Elles appellent plus que Jamais :

-A une prise de conscience de toute la société face aux violences faites aux femmes

-A des actions de prestations et de sensibilisations des ensembles des acteurs de la société civile

– Et en conséquence,à un ensemble de moyen cohérents,pérennes et d’envergure pour lutter contre la violence faite aux femmes.

 Selon Khady Diop du mouvement « touche pas à ma soeur « <<Chaque citoyen doit s’engager dans ce combat ,en sensibilisant ses proches, en se mobilisant également pour obtenir des pouvoirs publics le renforcement de la politique de lutte contre la violence aux femmes >>.

Mamche Diallo, est animatrice chez nostalgie Guinée et membre de l’association des femmes féministes de  Guinée ,elle s’est exprimée via les réseau sociaux pour apporter son soutient aux femmes du monde entier:<<une femme sur trois est victime de violence dans le monde ,brisons le silence et indignons nous,encourageons les victimes à porter plainte. Changeons le regard de la société parce que nul ne mérite d’être torturé ,brutalisé ou violé. soyons  la voix des sans voix>>

Par la même occasion ,ces  femmes militantes ont exprimés leurs mécontentements à l’égard de leurs concitoyennes. <<vraiment déçut de voir des femmes se mobiliser pour les festivités de mamaya, mais quant il s’agit de lutter pour nos droits, on ne voit qu’un petit groupe >> explique yali  Bobo, membre du collectif « End violence against Women ». 

Leur page Facebook

Le GAMS est partenaire de l’enquête scientifique réalisée actuellement auprès des victimes de violences par l’Institut national d’études démographiques (Ined) . Vous êtes ou vous avez été victime de violences ? Répondez à l'enquête https://goo.gl/kUBk8a

Enquête sur les Violences faites aux Femmes – Merci de répondre au questionnaire !


Le GAMS est partenaire de l’enquête scientifique réalisée auprès des victimes de violences par l’Institut national d’études démographiques (Ined). L’enquête concerne toutes les personnes victimes de violences faites aux personnes (en dehors des accidents ou d’atteintes aux biens) âgées de 18 ans ou plus qui consultent les sites des associations d’aide aux victimes de violences. Elle s’intéresse aux conséquences de ces violences sur les parcours de vie et la santé des victimes quels que soient la nature des violences (verbales, psychologiques, économiques, physiques, sexuelles), leur moment de survenue (enfance, adolescence, âge adulte) et leur cadre de survenue (familial, conjugal, professionnel, scolaire, ou des études). Cette enquête aidera à la mise en place de politiques publiques en matière de protection et de santé.

Toutes les situations doivent être prises en compte pour refléter la diversité des situations des victimes de violences faites aux femmes, et ce même, pour les violences spécifiques, comme les mutilations sexuelles féminines et/ou les mariages forcés. Pour la richesse et la qualité des résultats, la participation de toutes les victimes est donc importante.

Si vous-même vous n’êtes heureusement pas victime, mais que vous connaissez des victimes, n’hésitez pas à relayer l’enquête. De même, si vous êtes une association qui accueille des femmes victimes de violences, partagez et relayez le questionnaire !

Pour participer à cette enquête, rendez-vous sur le site www.ined-victimes.fr. Ce site vous permet d’accéder au questionnaire, et contient des informations supplémentaires sur l’enquête : thèmes abordés, confidentialité, équipes de recherche…

D’avance, merci !

A UN education programme on the dangers of female genital mutilation has empowered Emberá women in Colombia and put midwives on the defensive. Photograph: Alexandra McNichols-Torroledo

Dans la communauté Emberá, en Colombie, parler de l’excision est plus condamnable que la pratiquer


Karina, 17 ans, fait partie de la communauté Emberá, le deuxième groupe indigène en terme de population présent en Colombie, qui compte 230.000 personnes vivant dans une région qui s’étend de la frontière panaméenne à la frontière équatorienne.

 

La jeune femme a passé son enfance à Bogotá, la capitale. Elle est au fait de certaines pratiques modernes, ainsi elle a choisi de prendre la pilule et d’attendre quelques années avant d’avoir son premier enfant.

Malgré tout, les Emberá sont la communauté de Colombie qui pratique l’excision à la naissance, et la fille de Karina, si elle en a une, n’y échappera pas.

Connue sous le terme de « curación », (« guérison »), l’excision répond à la croyance que le clitoris se transforme en pénis et doit donc être coupé. La pratique pourrait avoir été importée par des descendants d’esclaves d’Afrique.

 

En 2007 seulement, les mutilations sexuelles ont été révélées au grand jour après le décès de deux petites filles à Pueblo Rico. La communauté elle-même a été frappée de stupeur, car l’excision est un secret bien gardé. Les hommes n’en ont aucune connaissance et les femmes découvrent ce qu’elles ont subi à la naissance lorsque leur propre fille est excisée elle-même.

Il n’y a donc aucune statistique disponible sur ce crime et les petites filles qui en décèdent sont enterrées dans la plus grande discrétion. Officiellement, les mutilations sexuelles font l’objet d’une interdiction. Depuis 2012, elles sont passibles du châtiment de la mise au pilori. Or, dans les faits, les personnes châtiées ne sont pas les exciseuses mais les personnes qui les dénoncent.

 

En outre, les campagnes de lutte contre les mutilations sexuelles ont un effet pervers : les exciseuses apprennent à stériliser leurs instruments, il y a donc moins de décès et la pratique devient plus difficile à détecter. Elles se défendent en arguant : « Je n’ai tué personne ». Certaines femmes restent convaincues que si les petites filles survivent, alors l’excision ne pose plus le moindre problème.

Traduction et synthèse Pauline ARRIGHI

Source The Guardian

Via Intact Network

Ethiopie: Yegna, le groupe qui veut faire bouger la condition féminine


Leur première chanson « Abet », une mélopée douce et langoureuse, s’est hissée au top du hit-parade éthiopien et les cinq filles de Yegna (« Nous » en amharique) se sont imposées comme une référence auprès des jeunes Ethiopiennes.

Mais l’étiquette de « Spice Girls » éthiopiennes hâtivement accolée au groupe est trompeuse. Bien davantage qu’un girls band pour adolescentes, Yegna se veut avant tout un outil de sensibilisation à la condition féminine dans la société.

« Notre musique donne de la force aux filles. On leur permet de chanter et de s’exprimer », assure Teref, l’un des membres du groupe, insistant sur le sens des paroles d’« Abet », une chanson dont le message est : « Ecoutez-nous, comprenez-nous, nous avons quelque chose à dire ».

« Quand vous êtes une fille [en Ethiopie], vous ne pouvez pas poser de questions. Vous ne pouvez pas aller à l’école parce que vous devez faire la cuisine à la maison. Vous devez vous marier parce que votre père l’a décidé. Beaucoup de choses dans notre culture nous étouffent », ajoute-t-elle.

 A travers leur musique et leurs productions, les membres de Yegna affirment défendre la voix des jeunes éthiopiennes dans une société conservatrice et patriarcale avec le souci d’ouvrir un espace de conversation.

Mariages forcés, violences domestiques, excision…

Créé en 2013 avec l’aide de l’ONG britannique GirlsEffect, Yegna dénonce tous les abus que peuvent subir les filles en Ethiopie : mariages forcés, violences domestiques, excision, exclusion du système éducatif.

« L’idée était de créer cinq amies virtuelles auxquelles les filles peuvent s’identifier, explique Selome Taddesse, manager du groupe. Quand les garçons atteignent l’âge de 12 ans et qu’ils restent à la maison, on les pousse à aller dehors. Pour les filles, on essaye au contraire de les retenir l’intérieur, pour aider aux tâches domestiques ou de peur qu’il leur arrive quelque chose. Cela créé un sentiment d’isolement », ajoute-t-elle.

Chacune des filles de Yegna, recrutées parmi un casting de comédiennes, incarne un personnage différent. Mimi, la fille des rues ; Sara, l’étudiante modèle ; Lemlem, accablée par les tâches domestiques ; Emuye qui subit un père violent et alcoolique ; et Melat, une jeune fille isolée, en mal d’amitié.

Un feuilleton radiophonique à succès

En dehors de la scène, Yegna produit un feuilleton radiophonique diffusé chaque semaine sur des radios locales. Les scénaristes font des séjours réguliers dans les villages éthiopiens pour mettre en onde les problèmes rencontrés par les personnages.

« Des millions de filles écoutent cette série radio et nous essayons de leur montrer que le problème ne vient pas d’elles, mais de la société et que nous devons le résoudre tous ensemble », explique Lemlet alias Mimi, lors d’une séance d’enregistrement à Addis-Abeba.

A la fin de chaque épisode, un débat aborde les thèmes du jour. L’émission revendique un million d’auditeurs. Des clubs d’auditeurs se réunissent toutes les semaines pour écouter la série.

« Certaines avaient monté leur propre groupe »

Source : All Africa

Photo: Plan International Campagne contre le mariage des enfants en Afrique et dans le monde

Congo-Kinshasa: Mariage précoce – Une réalité qui viole les droits de l’enfant


Jadis pratiqué aux lointains villages, le mariage précoce devient de plus en plus une réalité sur toute l’étendue du pays. Alors que la Communauté internationale et le gouvernement ne cessent de multiplier des efforts pour aider l’enfant à connaître ses droits et devoirs, les parents, premiers responsables des enfants, les livrent aux pratiques contradictoires desdits droits. N’étant pas en mesure de s’opposer à leurs parents, les enfants acceptent les unions conjugales avant l’âge normal. Dans la plupart des cas, c’est la fille qui est la victime.

«L’enfant, en raison de son manque de maturité physique et intellectuelle, a besoin d’une protection spéciale et de soins spéciaux notamment, d’une protection juridique appropriée, avant comme après la naissance», stipule la Déclaration des Droits de l’enfant.

La protection juridique telle que relevée dans la Déclaration de Droits de l’enfant est violée, lorsque les responsables de l’enfant le met en face des épreuves qui ne lui offrent pas une bonne jouissance de ses Droits.

Ce genre d’unions conjugales constitue donc un mariage crispé avant l’âge de 18 ans. Le plus souvent, les mariages précoces sont forcés par les parents selon diverses raisons, entre autres, les affinités parentales. Tout en ignorant que l’enfant a les droits, sur toutes questions ou procédures l’impliquant, afin qu’elle exprime librement son opinion, (Art.12 de la Convention internationale des Droits de l’enfant).

L’enfant dont le corps ne s’est pas encore développé sur le plan physique, psychique et physiologique, ne sera pas prêt à assumer les responsabilités du mariage. Surtout la fille, elle aura des difficultés pour la reproduction.

Interrogée, Mme Gérardine, un des parents qui ont eu à marier leurs enfants très tôt, ne trouve aucun inconvénient pour le mariage précoce. « J’ai marié ma fille à l’âge de 15 ans, pour éviter que les pires n’arrivent peu après sa puberté», a-t-elle dit. Poursuivant sa justification, cette dame d’une soixantaine révolue, a fait savoir qu’elle s’est mariée aussi tôt que sa fille, elle a tout appris au mariage. Cela, selon son analyse, épargne les parents tant sur le plan économique que du point de vue de la protection de l’intégrité sexuelle.

Pour leur part, deux filles, sous le sceau de l’anonymat, nous ont livrés quelques méandres conduisant à leurs mariages forcés. Pour l’une, âgé de 22 ans actuellement, elle a été donnée en mariage pour pallier à la pauvreté qui rongeait sa famille. Issue d’une famille pauvre, lors qu’un homme âgé d’une trentaine d’années s’est pointé, alors qu’elle n’avait à peine que 14 ans, ses parents l’ont donnée en holocauste. Ceci, dans le but d’aider la famille.

Si pour la première, la raison était celle de la pauvreté, la deuxième, qui venait récemment de se marier, l’a fait pour ne pas déroger aux normes de la coutume.

Pour y remédier, eu égard aux conséquences que cela engendre, le gouvernement doit promouvoir l’éducation par la scolarisation de tous les enfants. Une fois que les enfants sont préoccupés par les travaux intellectuels, ils s’intéressent moins aux futilités.

Une jeune fille zimbabwéenne âgée de 15 ans, qui a été soumise à un mariage précoce, photographiée lors d’une séries d’ateliers organisés à Shamva, dans la province de Mashonaland, par des groupes locaux qui cherchent à mettre fin à cette pratique et venir en aide aux victimes. ©2015 Dewa Mavhinga / Human Rights Watch

Zimbabwe : Le fléau des mariages d’enfants


Le gouvernement devrait porter à 18 ans l’âge minimum du mariage et adopter un plan d’action national

(Lusaka, le 25 novembre 2015) – Les mariages d’enfants en Afrique mettent souvent fin à la scolarisation des filles, les exposent au risque de violence conjugale ainsi qu’à de graves risques de santé liés aux grossesses précoces ou au VIH, et les soumet fréquemment au carcan de la pauvreté, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. À l’occasion du Sommet de l’Union africaine (AU) sur le mariage des enfants, le gouvernement du Zimbabwe – dont le président Robert Mugabe a accédé à la présidence tournante de l’AU – devrait  porter à 18 ans l’âge minimum légal du mariage et encourager d’autres pays à faire de même.

Ce sommet se tiendra dans la capitale de la Zambie, Lusaka, durant deux jours, les 26 et 27 novembre. Le sommet devrait mettre en lumière les effets dévastateurs des mariages précoces en Afrique sub-saharienne, où 40 % des filles se marient avant l’âge de 18 ans, et permettre d’examiner diverses recommandations visant à mettre fin à cette pratique.

« Le gouvernement zimbabwéen devrait faire preuve de son engagement dans la lutte contre le fléau du mariage précoce en portant à 18 ans l’âge minimum du mariage », a déclaré Dewa Mavhinga, chercheur senior auprès de la division Afrique de Human Rights Watch. « L’avenir de millions de filles africaines dépend de la volonté des dirigeants africains de prendre des mesures permettant de mettre fin à cette pratique dévastatrice qui prive les filles de leur droit à l’éducation et les expose à divers abus. »

Communiqué intégral (en anglais)

Zimbabwe :Le fléau des mariages d’enfants

Source : Human Rights Watch

 

Des participantes à la conférence de presse sur des violences sexuelles commises en RDC le 09/10/2013 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Nord-Kivu: environ 204 personnes condamnées pour viol en deux ans


Au Nord-Kivu, la Police de protection de l’enfant et de la femme a condamné, en deux ans, environ 204 personnes sur les 593 arrêtées pour viol dans le cadre du projet «Tupinge Ubakaji» (en français: luttons contre les viols).

Cette unité de police a livré ce bilan aux agences de l’Onu, à l’occasion de la journée internationale de l’élimination de la violence à l’égard des femmes, célébrée le 25 novembre de chaque année.

Financé par le gouvernement canadien pour une durée de cinq ans (2014-2018), le programme «Tupinge Ubakaji» prend en compte toute la problématique liée aux violences sexuelles dans l’Est de la RDC.

Le représentant-adjoint du PNUD en RDC, Alfredo Teixeira, a salué le progrès réalisé dans la lutte contre les viols dans le Nord-Kivu:

«C’est une satisfaction car la violence sexuelle est un crime qui doit être puni, quelles que soient les motivations. On a fait beaucoup de progrès depuis 2014. Je pense qu’il y a une prise de conscience au niveau des provinces, où le projet travaille et qui commence à changer la perception de la population, des autorités nationales par rapport à la violence sexuelle».

Le programme «Tupinge Ubakaji» est piloté par quatre agences du système de l’Onu (UNFPA, BCNUDH, Unesco, PNUD) et le ministère congolais du Genre, Famille et Enfant.

Ban Ki-moon  appelle à combattre l’extrêmisme violent envers les femmes

A l’occasion de cette journée, le secrétaire général de l’Onu, Ban Ki-Moon, a dénoncé les exactions commises contre les femmes dans les zones des conflits à travers le monde:

«Les atrocités criminelles commises à l’encontre de femmes et de filles dans les zones de conflit, ainsi que la violence familiale qui existe dans tous les pays, compromettent sérieusement le progrès».

Il a affirmé être «extrêmement préoccupé par le sort des femmes et des filles qui vivent en situation de conflit armé, qui subissent diverses formes de violence, dont des atteintes sexuelles, qui sont utilisées comme esclaves sexuelles et qui sont victimes de la traite ».

Ban Ki-moon a rappelé la volonté de la communauté à combattre l’extrémisme violent et à assurer la protection et l’autonomisation des femmes et des filles.

Selon le secrétaire général de l’Onu, environ la moitié des 60 millions de personnes aujourd’hui déplacées sont des femmes.

«Même dans les zones de paix, la violence contre les femmes subsiste sous la forme de féminicide, d’atteintes sexuelles, de mutilations génitales, de mariage précoce ou de cyberviolence. Ces pratiques traumatisent la personne et déchirent le tissu social», estime le Secrétaire général de l’Onu.

Il affirme par ailleurs avoir lancé des initiatives mondiales, telles que « Tous unis pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes » et « HeForShe », qui visent à associer les hommes à la promotion de l’égalité des sexes.

Dans son message, le secrétaire général de l’Onu a également demandé aux États de verser davantage de contributions au Fonds d’affectation spéciale des Nations unies à l’appui de la lutte contre la violence à l’égard des femmes.

Source : Radio Okapi

 

Le #GAMS en action, sensibilisation en milieu scolaire


Thorigny-sur-Marne : le lycée mise sur l’égalité filles-garçons

Valentine Rousseau | 25 Nov. 2015, 17h04 | MAJ : 25 Nov. 2015, 17h04

Thorigny-sur-Marne, lycée Perdonnet. Les élèves ont été sensibilisés au mariage forcé et à l’excision pratiqués dans de nombreux pays. (LP/V.R.)

« Ce ruban blanc, c’est pas contre le sida ? », lance un élève dans les couloirs du lycée Auguste Perdonnet, à Thorigny-sur-Marne. Raté. « C’est contre les violences faites aux femmes », rectifie un autre élève.

Le lycée centre son projet annuel sur l’égalité filles-garçons.

Il a obtenu 5 000 € de subventions du conseil régional, dans le cadre des projets Alycce (Agir au lycée pour la culture et la citoyenneté).

Une classe crée une pièce de théâtre avec la compagnie Kamma, deux autres composent avec leurs enseignants des textes en slam pour les enregistrer. Une classe de la section chaudronnerie a fabriqué le symbole fille-garçon en métal, qui sera accroché dans un hall.

« On se rend compte de comportements irrespectueux des garçons envers les filles, elles sont vite insultées », constate la nouvelle documentaliste Coralie Bernat, qui coordonne le projet avec l’assistante sociale Audrey Eudeline.

« Nous distribuons des rubans blancs depuis quatre ans, lors de la journée de la femme le 8 mars et celle consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes, le 25 novembree », raconte Audrey Eudeline.

Le déclic s’est produit quand elle a constaté que « les filles trouvaient normal que leur petit copain leur interdise de parler à d’autres garçons. Certaines élèves craignent d’être mariées lors de vacances d’été dans leur pays d’origine. Cette opération permet de libérer la parole. » Des élèves se confient sur les violences subies par leur mère.

Mardi après-midi, le Gams (Groupe pour l’abolition des mutilations sexuelles) a parlé mariage forcé et excision en Afrique et dans le Golfe persique. « L’excision est pratiquée par les musulmans, les chrétiens et les juifs, selon les croyances de certaines communautés. En Egypte, où est née l’excision il y a 4 000 ans, 98 % de la population féminine la subit encore », explique l’intervenante.

Oumou, lycéenne de 16 ans, grimace et confie : « On a de la chance d’être en France. Ces excisions font grave peur ! » Au lycée, elle s’estime respectée en tant que fille : « Mais une fille en mini-jupe, c’est de la provocation. Normal si un mec lui parle mal. Elle doit s’habiller pour être à l’aise et respectée. » Le débat sur le respect de la femme est loin d’être clos.

Andrew, 16 ans : « J’interviens quand un garçon manque de respect à une fille »

Thorigny-sur-Marne. Andrew estime que l’égalité hommes-femmes n’existe pas et qu’il manque de mixité dans certains métiers. (LP/V.R.)« Il manque de mixité dans certains métiers, comme la plomberie, les travaux de chantier, les métiers liés à la petite enfance. Les sages-femmes sont toujours des femmes ! »

Andrew, lycéen de 16 ans, ne rate pas une occasion de donner son avis lorsqu’il estime que l’égalité filles-garçons n’est pas respectée. « Les profs laissent plus facilement les filles aller aux toilettes, ce n’est pas normal. Je l’ai fait remarquer à ma prof qui ne voulait pas me laisser sortir de classe. Je lui ai dit qu’on était dans une école laïque où l’égalité filles-garçons doit être respectée. »

Au lycée, « quand je vois un garçon qui manque de respect à une fille, j’interviens. Le mec me traite de canard, mais rendre service ou rétablir la justice ne signifie pas être soumis. Je trouve aussi que certaines filles sont plus agressives que les garçons. Elles ont pris le dessus et répondent aux profs. »

Andrew participera au projet du lycée en écrivant un poème, « avec des rimes embrassées ou croisées », lance-t-il, connaisseur.

Il a accroché un ruban blanc à sa veste et un autre sur sa médaille de foot dans sa chambre. « Cette opération égalité est positive, mais il y a toujours des élèves qui s’en fichent et ne prennent pas conscience de l’importance du respect. »

Source : Le Parisien

Victimes de violences ? Enquête Modes de vie, santé et sécurité


L’Institut national d’études démographiques (Ined) réalise actuellement une étude sur les modes de vie, la santé et les situations d’insécurité en France
Vous avez subi des violences ? Cette enquête vous concerne.
Cette enquête s’intéresse aux conséquences des violences faites aux personnes sur les parcours de vie et la santé des victimes quels que soient la nature des violences (verbales, psychologiques, économiques, physiques, sexuelles), leur moment de survenue (enfance, adolescence, âge adulte) et leur cadre de survenue (familial, conjugal, professionnel, scolaire, ou des études). Cette enquête aidera à la mise en place de politiques publiques en matière de protection et de santé.
Les informations collectées sont confidentielles et anonymes. Elles permettront d’établir des statistiques.
Le questionnaire dure 50 minutes en moyenne. Vous pouvez interrompre et reprendre le questionnaire quand vous voulez.
Cette enquête de l’Ined est reconnue d´intérêt général par le Conseil national de l´information statistique (CNIS) et a reçu l’autorisation de la Commission nationale informatique et libertés (CNIL).

Pour répondre au questionnaire : Enquête INED Victimes

L’excision enfin interdite en Gambie


La décision du président gambien d’abolir cette mutilation sexuelle féminine intervient alors qu’elle touche trois quarts des femmes dans ce pays.

Le président gambien Yahya Jammeh a décrété l’interdiction de l’excision, avec effet immédiat, soulignant que cette pratique très répandue dans le pays n’était pas dictée par l’islam et devait par conséquent être abolie, a annoncé mardi le ministre de l’Information.

Le président Jammeh « a déclaré il y a quelques minutes que la mutilation sexuelle féminine (FGM en anglais, excision, NDLR) était interdite avec effet immédiat », a écrit le ministre, Sherrif Bojang, sur sa page Facebook, dans la nuit de lundi à mardi.

« Le président a fait cette déclaration la nuit dernière (lundi) lors d’un rassemblement à Kanilai », sa localité natale, sous les applaudissements des femmes de l’assistance, a précisé mardi le ministre.

Aucune justification religieuse

Cette décision vise à « la protection des fillettes », a assuré M. Bojang, soulignant que le chef de l’Etat l’avait motivée par l’absence de justification religieuse de cette pratique dans l’islam.

M. Jammeh a prévenu les parents et les autorités locales qui ne respecteraient pas cette interdiction qu’ils subiraient des sanctions. Selon les commentateurs, les peines devraient être alignées sur celles prévues par la loi en cas de coups et blessures volontaires.

Le quotidien britannique The Guardian, qui a lancé en 2014 une campagne mondiale contre l’excision, avec notamment, en coopération avec le Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), un prix de reportages sur l’excision en Afrique en 2015, cite mardi la réaction enthousiaste d’une militante de l’abolition de cette pratique en Gambie.

3 femmes sur 4 concernées

« Je suis vraiment impressionnée que le président ait fait ça. Je ne m’y serais jamais attendue en un million d’années« , a déclaré Jaha Dukureh au journal, se disant « fière de (son) pays ».

Selon le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), la Gambie est l’un des dix pays, tous africains, où l’excision est le plus pratiquée, touchant environ trois quarts de la population féminine.

Parvenu au pouvoir par un coup d’Etat sans effusion de sang en 1994 puis constamment réélu depuis 1996, Yahya Jammeh dirige d’une main de fer la Gambie, petit Etat anglophone d’Afrique de l’Ouest enclavé dans le territoire du Sénégal, hormis sa façade atlantique.

RTL.be

Se donner les moyens de l’égalité


A l’occasion de la journée des violences faites aux femmes, plusieurs associations œuvrant pour les droits des femmes (1) tirent la sonnette d’alarme et interpellent les pouvoirs publics sur le financement en berne de leurs structures. Elles lancent aussi un appel aux dons à tou-te-s les citoyen-nes  :  « Donner c’est agir. C’est aussi poser un acte politique. »   

 

Comme chaque année, ce 25 novembre, nous nous mobilisons pour l’élimination des violences faites aux femmes. Les condamnations politiques, de gauche comme de droite, sont unanimes. Pendant ce temps, les femmes continuent à subir des violences sexistes dans la sphère publique et surtout dans la sphère privée. En France, tous les deux jours et demi une femme meurt sous les coups de son conjoint, ou ex-compagnon. Toutes les 4 minutes une femme est violée par un homme. Cet homme est souvent un proche, un parent ou un ami. Mais cela peut aussi être une agression dans la rue, au travail, ou dans un lieu festif.

Nous voyons les inégalités se reconfigurer. Nous observons les violences stagner à un niveau intolérable. Nous constatons avec effroi les obscurantismes progresser. Il n’existe pas de cercle vertueux qui mènerait automatiquement vers l’égalité : cela reste un combat à gagner. Certains voudraient se résigner, faire de la violence machiste une violence banale, inéluctable, résultat d’une domination inébranlable. Comme si rien ne pouvait être fait.

Pourtant, nous faisons la preuve au quotidien que des solutions existent pour éliminer ces violences. Chaque jour, nous intervenons  auprès des plus jeunes, pour sensibiliser et prévenir de futures violences. Nous écoutons (2), accompagnons, hébergeons, et mettons en sécurité des femmes victimes de violences dans une des 65 associations du réseau Solidarité Femmes ou au FIT-une femme un toit. Nous défendons les victimes de violences sexuelles au travail au sein de l’AVFT. Nous aidons les femmes à échapper aux mariages forcés et aux mutilations sexuelles grâce au GAMS. Nous sommes aux côtés des femmes victimes de viol pour les aider à surmonter le traumatisme du viol et faire valoir leurs droits (3) au sein du CFCV… Et ce ne sont qu’une poignée d’exemples.

Nous œuvrons contre les violences faites aux femmes et nous tirons la sonnette d’alarme :où est l’argent pour les droits des femmes ?

Alors qu’on nous répète que l’égalité femmes-hommes est au cœur des valeurs de notre société, c’est pourtant le secteur le moins financé. La majorité des associations est appuyée par les collectivités territoriales, aux budgets en berne voire en baisse. Le secrétariat d’Etat aux droits des femmes fait pâle figure : les députés-es viennent de lui accorder 0,006% du budget de l’Etat, soit le plus petit du gouvernement. Si on ne nous donne pas les moyens, nous ne pourrons parvenir à éradiquer ces violences. Nous avons besoin de développer nos lieux d’écoute et d’accueil, de nouveaux centres d’hébergement spécialisées pour les femmes victimes de violences, de poursuivre les actions de défense, de sensibilisation et de plaidoyer…

C’est pourquoi aujourd’hui nous lançons un appel à tou-te-s les citoyen-nes. Donner c’est agir. C’est aussi poser un acte politique. Toutes les grandes causes ont prospéré grâce au soutien de chacune et de chacun. La générosité publique a joué un rôle essentiel dans le recul de certaines maladies, et a déclenché une prise de conscience chez nos politiques sur la nécessité d’investissements importants. Nous nous en félicitons et c’est dans le même état d’esprit que nous appelons mécènes, chef-fes d’entreprises, artistes, citoyen-nes, politiques, à choisir aussi la cause des femmes. Donnons-nous les moyens d’atteindre l’égalité.Bâtissons la Fondation des Femmes.

 

 

(1) L’Association contre les Violences faites aux femmes au Travail (AVFT),  Françoise Brié de la FNSF (Fédération Nationale Solidarités Femmes), Marie Cervetti du FIT-Une femme un toit, Isabelle Gillette-Faye de la Fédération GAMS (Groupe d’Actions contre les Mutilations Sexuelles), Emmanuelle Piet du CFCV (Collectif Féministe Contre le Viol).

(2) Plateforme nationale d’écoute 3919-Violences Femmes Info

(3) Plateforme Viols-Femmes-Informations 0 800 05 95 95

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Source : Mediapart

Campagne nationale pour l’abandon de l’excision #GuinéeConakry


Le Ministère de l’Action Sociale en collaboration, avec ses partenaires techniques et financiers a clôturé, ce vendredi 20 novembre 2015, la campagne nationale pour l’abandon des mutilations génitales féminines, a constaté Guineematin.

La cérémonie s’est déroulée au palais du peuple. Cette campagne avait été lancée depuis deux mois sur le thème « Engageons-nous pour des vacances sans excision », a constaté Guineematin.

La cérémonie marquant la fin de cette campagne a réuni des membres du gouvernement, des partenaires techniques et financiers ainsi que plusieurs  les acteurs impliqués dans ce combat.

Les représentants des partenaires techniques et financiers  ont tous félicité l’effort du gouvernement à travers le ministère de l’Action Sociale, avant de réitérer l’engagement de leurs institutions respectives, à continuer d’accompagner ce département dans la lutte contre les mutilations génitales féminines.

Pour le représentant de l’Ambassadeur des Etats unis en Guinée, la lutte contre ce phénomène est un  « combat de tous les guinéens et guinéennes, et des étrangers au bénéfice des guinéens », avant d’indiquer qu’au sein des nations-unies, la santé publique est prioritaire. Mais, l’éducation, la sensibilisation doivent être privilégiée comme l’on a vu pendant la période  d’Ebola. Donc, la clôture de cette campagne n’est pas la fin du combat, elle doit continuer.

Selon Mme la représentante de l’UNICEF, madame Frederik Grulene, cette campagne a permis d’attirer l’attention des autorités sur cette pratique néfaste pour la santé des filles.

 Pour sa part, le représentant de l’UNFPA, monsieur Aboubacar Cissé, lance un appel à tous les acteurs religieux, les ONG, des agents de santé, leaders communautaires, au  « renforcement de l’union, la synergie de relation qui est seul facteur à pouvoir concrétiser notre objectif commun d’accélération de l’abandon de cette pratique néfaste », ajoute-t-elle.

De son coté, le ministre de l’Action Sociale, Sanaba Kaba s’est réjouit  de cette mobilisation avant de remercier les partenaires pour la qualité de la coopération et  l’accompagnement durant la campagne de lutte contre les MGF dont le slogan est « engageons-nous pour des vacances sans excision »

Pour elle, la mise en œuvre de cette campagne a associé des acteurs du gouvernementaux, ONG nationales, partenaires techniques et financiers dont les activités étaient en autre : l’organisation des journées de plaidoyer et des mobilisations associatives ; des campagnes d’éducation sur les MGF dans les régions administratives ; l’organisation de trois ateliers régionaux ayant permis de renfoncer la capacité de 120 assistants sociaux sur la base du module harmonisé, ainsi que ces outils d’application sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la MGF », a-t-elle cité.

Pour terminer son allocution, madame Sanaba Kaba a profité de l’occasion pour plaider au ministre de la communication, pour que des larges  informations, des sensibilisations, d’éducation gagnent des espaces gratuites au niveau de la Télévision et de la radio nationale. Selon elle « le changement de la norme sociale sur l’excision constitue un défi majeur  qui nécessite l’implication de tous et de chacun »

Dans son discours, le ministre de la Communication, Alousseny Makanera Kaké, a cité les femmes comme étant les responsables de cette pratique qu’elles veulent combattre: « Ce qui fait mal, cette pratique barbare est faite par les femmes. Je suis rassuré avec tout ce que je viens d’entendre de la part des partenaires, du ministre de l’Action Sociale et surtout des femmes, si vous dites tous non à l’excision dans les réunions, vous devez faire pour que ce que vous dites soit une réalité dans les familles», a-t-il dit.

Pour terminer, le ministre Kaké a lui aussi  réaffirmé l’engagement  de son département à accompagner son homologue de l’Action Sociale dans ce combat : « Nous allons faire la communication à tous les niveaux, interpeller toutes les couches sociales pour engager le combat contre l’excision. Mais aussi, il faut encadrer ce combat avec les instruments juridiques auxquels la Guinée a adhéré depuis longtemps, c’est-à-dire ceux qui pratiquent l’excision, il faudrait que la loi soit appliquée avec toute la rigueur »

 

Yacine Sylla

Source : Guinée Matin

L’implication des hommes dans la lutte contre l’excision #Côte d’Ivoire


 

La 4e édition du Festival international du film des lagunes d’Abidjan (Festilag) a débuté depuis le 17pour prendre fin le 24 novembre prochain.

« Cette année, plus de trente films, courts et longs métrages issus du Burkina Faso, de la France, de l’Angola, du Cameroun, de l’Espagne, etc. seront en compétition. Nous allons maintenir les programmes des éditions précédentes. En marge des projections cette année, nous ferons une formation sur la scénarisation et les costumes au cinéma », a indiqué la promotrice de cet événement cinématographique, Naky Sy Savané, [actrice et par ailleurs, Directrice du GAMS Sud – Provence-Alpes-Côte d’Azur].

Poursuivant, elle a souligné que cette formation s’adresse aux réalisateurs, acteurs et scénaristes ivoiriens. Et vise à mettre à niveau les acteurs du septième art ivoiriens.

A cela, il faut ajouter l’organisation d’une exposition de peinture, à Grand-Bassam en partenariat avec le peintre Kourouma De Kimbirila sous le thème: « L’implication des hommes dans la lutte contre l’excision ».

Selon Naky Sy Savané, une place de choix sera réservée à la sélection « Lagoonwood», un programme qui permet de mettre en évidence les productions des jeunes réalisateurs ivoiriens. Ce prix a été remporté par Felicia Kouakou avec son film « karité manne des savanes ».

Le grand prix des lagunes 2014 dénommé « Prix de la diversité culturelle » a été remporté par Hubert Laba Ndao.

Par Symphonie Mombohi

Source : All Africa