La tradition de l’excision est parfois plus forte que les lois


Le photographe Siegfried Modola a assisté à une cérémonie d’excision au Kenya, pays africain où cette pratique a été bannie il y a trois ans. Mais elle reste un rite de passage obligatoire.

Les jeunes filles Pokot quittent leur maison avant le début de leur cérémonie d’excision, dans un village qui se trouve à environ 80 km de Marigat, dans le comté de Baringo.
Image: Siegfried Modola/Reuters

L’excision est interdite au Kenya depuis 2011. Le poids des traditions est pourtant plus fort que la loi. Dans ce pays où, selon l’ONU, un quart des femmes et des filles ont déjà subi des mutilations génitales, cette pratique reste un rite de passage obligatoire.

Dans les zones rurales du Kenya, les jeunes filles doivent franchir cette étape pour devenir des femmes et pouvoir se marier.

Recouvertes d’une peau de bête et de peinture blanche, les adolescentes kényanes se font exciser sur une pierre, avec un rasoir. La souffrance est atroce mais fait partie du rite. «Fière» que sa fille participe à la cérémonie, une femme de la tribu Pokot s’est confiée à Reuters: «La douleur la rendra forte. Elle va montrer au reste de la communauté qu’elle peut endurer cela.»

Le photographe de Reuters Siegfried Modola s’est rendu en octobre dernier chez les Pokot, dans une zone rurale du comté de Baringo, où il a pu assister à une cérémonie d’excision.

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Source :  AB/agences (Newsnet), dans la Tribune de Genève

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